Résumé :
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Si l'inégalité formelle entre les femmes et les hommes semble avoir disparu des divers domaines du droit, il n'en va pas de même de toutes les discriminations indirectes. Ainsi, la sécurité sociale est marquée par de nombreux travers familialistes d'origine patriarcale qui affectent les femmes travailleuses. Au point qu'elles semblent encore toujours devoir hésiter entre un bon travail OU un bon mari.|Elles ne peuvent en effet cumuler complètement les droits de ces deux statuts. Par contre, celles qui ne travaillent pas peuvent acquérir, dès lors qu'elles sont ou ont été mariées, certains droits sociaux que les travailleuses, mariées ou non, pro-méritent par leur travail.|Du simple fait de leur situation familiale, les femmes qui ne travaillent pas obtiennent des « droits dérivés » du mariage ou de la cohabitation légale présents ou passés. A contrario, pour les travailleuses, le fait d'être mariée ou cohabitante peut leur faire perdre des droits « directs ». Quel message le législateur envoie-t-il aux femmes? Certainement pas celui de la recherche de justice sociale.|Cet ouvrage retrace les revendications nées depuis les années 80 au sein d'associations de femmes soutenant les recherches (im-)pertinentes sur l'individualisation de toutes les branches de la sécurité sociale effectuées par Hedwige Peemans-Poullet. Celle-ci appuie son analyse sur l'exigence de faire respecter les droits sociaux individuels issus des contrats de travail individuels et donc de faire correspondre le droit social au droit du travail. Mais également sur celle de faire appliquer réellement, par la Belgique, les Directives d'égalité de traitement entre hommes et femmes en matière de sécurité sociale.
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