Résumé :
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"La consommation d'alcool a diminué globalement dans la population depuis les années 80. Dès lors, pour conserver leurs parts de marché, les producteurs d'alcool se sont mis en quête de nouveaux consommateurs et ont réorienté leurs stratégies, notamment vers les jeunes et les femmes. Et de ce fait, ça fonctionne, certaines études montrent très clairement une volonté de féminiser et de rajeunir les consommateurs, avec pour conséquence une banalisation de la consommation jusqu'à l'ivresse. Depuis quelques années sont apparus sur le marché les alcopops (ou prémix), des sodas alcoolisés qui visent les 12-17 ans, ainsi que des bières plus fruitées et sucrées ""pour les femmes"". Les campagnes publicitaires pour les boissons alccolisées se rajeunissent et/ou se féminisent, l'emballage des alcopops ressemble étrangement à celui des limonades, des gadgets ou des jeux réels ou virtuels à l'effigie des marques d'alcools se multiplient, etc. Les nouvelles technologies, fort prisées des jeunes, sont devenues largement porteuses de ces messages (internet, smartphones, réseaux sociaux...). Toutes ces stratégies de marketing ""jeunes"" permettent d'établir très tôt une relation à long terme avec le consommateur dans un marché publictaire qui est en pleine muttaion depuis quelques années, et dont la régulation devient de plus en plus complexe, voire inefficace. Le secteur éducatif, lui, tente de promouvoir une consommation d'alcool plus responsable et moins risquée, sans diaboliser, ni banaliser. Cependant, pour comprendre, et essayer de freiner ces évolutions, il apparaît également nécessaire de jeter un coup de projecteur sur les producteurs pour mettre en lumière leurs stratégies publicitaires, et porter un regard critique sur celles-ci. tout en rappelant que les alcooliers ainsi que les annonceurs ont des responsabilités à prendre."
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