Résumé :
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La prévention médicale comporte le risque majeur de réduire l'être humain à une machine cybernétique. Elle représente alors une menace pour la liberté des personnes. Par ailleurs, certains individus pratiquent des comportements à risque afin d'amoindrir leur anxiété face à la vie. Même si cette attiutde semble s'opposer au bien commun, l'instance politique d'une société démocratique n'est en aucune façon habilitée à dicter la manière dont chacun devrait faire face à l'inévitable angoisse liée à l'existence humaine. L'auteur s'interroge, à propos de l'alcool, du tabac et du sida, sur la validité éthique de l'autonomie de l'individu face à l'exigence du bien commun. Alors que la prévention procède de l'ordre social l'autonomie demeure une prérogative de l'individu. Comment articuler l'une à l'autre ces requêtes à la fois légitimes et contradictoires de la culture actuelle? L'auteur propose une éthique de la réprocité.
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