Résumé :
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Vols à la roulotte, vols de véhicules, agressions, rackets, dégradations, tags,... nombreuses sont les manifestations de délinquance des jeunes qui perturbent la vie déjà précaire des cités et augmentent le sentiment d'insécurité de ceux qui y vivent. Comment réagir? Que faut-il faire? Comment répondre à ces signes indiscutables du désarroi des jeunes et des transformations de la vie sociale? Comment punir sans entrer dans l'enchaînement maudit vers la prison et ses effets dramatiques sur l'avenir du jeune délinquant? Comment enrayer l'escalade de la violence et le cercle infernal de la répétition? Quelles sont les sanctions adaptées à notre époques? Comment entendre les plaintes des victimes de vols et d' agressions et entendre également la détresse des agresseurs? Comment faire en sorte que la justice, en sanctionnant le délinquant, ne le marginalise pas encore plus mais contribue, au contraire, à son insertion? Au carrefour de ces questions, qui sont entre autres, celles qui préoccupent des professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse, se trouve la notion de réparation. Est-ce une nouvelle mesure judiciaire? Une préoccupation ancienne dans le milieu éducatif? Un souci constant dans l'éducation familiale? Ce livre invite au voyage au pays de la réparation et tente de proposer une réflexion sur protection-répression, destruction-créativité, délinquant-victime, éducation-insertion. Cet ouvrage doit permettre de mieux comprendre les jeunes, leurs délits, leur malaise et leur violence. Rapports ambigus avec la loi, besoin de cadre et de réponses, difficultés à vivre dans la communauté, refus et quête de valeurs : leurs problèmes sont ceux d'un âge, le leur, et d'une époque, la nôtre : nous sommes tous concernés. Passer la dette au don, c'est faire réparation à quelqu'un, c'est accepter sa violence et la transformer.
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