Résumé :
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L'humain se caractérise toute sa vie durant par sa dépendance. Pour le clinicien, il ne s'agit donc point de savoir si tel ou tel sujet est dépendant ou non mais bien d'envisager la spécificité psycho(patho)logique de sa dépendance et de son devenir à travers les multiples épreuves de différentiation puis de séparation. À partir des leçons de la clinique périnatale, cette contribution souhaite mettre en exergue l'importance trop souvent méconnue du temps refoulé d'avant la séparation : le temps de la différenciation, de l'impuissance originelle et de la dépendance absolue. La vertu de ce détour est de favoriser une psycho(patho)logie psychanalytique de la dépendance qui ne scotomise pas la situation anthropologique fondamentale, où la fragilité inhérente à la dépendance de notre néoténie s'impose comme l'axe majeur potentiel de notre créativité humaine, mais aussi, de certains de ses naufrages.
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