Résumé :
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"La consommation de substances psychoactives (SPA) licites ou illicites est en augmentation, notamment en milieu professionnel. Son diagnostic à partir de l'interrogatoire du patient est souvent difficile, ce qui peut justifier un dépistage biologique. Le choix du milieu biologique (sang, urine, salive, air expiré, cheveux) et de la méthode d'analyse est fonction de l'attente du clinicien. Les marqueurs biologiques directs (éthanol, éthylglucuronide) et indirects (VGM, GT, CDT) peuvent aider le clinicien à évaluer une conduite d'alcoolisation. En présence d'un éthylotest positif, un prélèvement pour l'alcoolémie est conseillé. Les méthodes de dépistage des drogues et substances illicites sont basées sur une réaction immunochimique qui reconnaît les composants d'une famille moléculaire sans les distinguer. Les résultats sont qualitatifs, ils s'expriment par ""présence"" ou ""absence"" d'une famille par rapport à un seuil de positivité analytique. Il ne s'agit pas d'un seuil d'aptitude. Les tests urinaires ciblent en général les métabolites, les tests salivaires les molécules mères. Les méthodes de confirmation (chromatographie gazeuse ou liquide couplée à la spectrométrie de masse) permettent l'identification et la quantification des molécules mères et métabolites de SPA présents dans l'échantillon. Ces méthodes sont très spécifiques et sensibles. Un résultat positif ne renseigne pas sur l'importance de la conduite addictive. L'interprétation des résultats du dépistage biologique doit prendre en compte les données du patient, d'où l'importance de l'interaction clinico-biologique."
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