Résumé :
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"La pratique clinique des consultations ""cannabis"" nous confronte à des questions paradoxales : comment aider un adolescent en mal-être à diminuer ou à arrêter sa consommation alors qu’il lui attribue des vertus bienfaisantes ? Comment établir une relation thérapeutique opérante dans un entretien supporté habituellement par la parole quand l’adolescent ne peut l’investir? L’adolescent en difficulté est mal dans sa peau et ses émotions. Le ""mal à dire"", à l’origine du passage à l’acte de l’addiction, est potentialisé par des perturbations qui portent souvent l’empreinte d’un trop ou d’un ""pas du tout"" de l’environnement sociofamilial. Le mal à dire conduit ainsi au ""rien à penser"". L’approche présentée dans cet article prend en compte la clinique de l’adolescent dans ses dimensions corporelle, émotionnelle et psychologique , elle s’étaie sur les apports de J. Ajuriaguerra, F. Dolto, S. Ferenczi et S. Freud qui ont associé ou indiqué la relaxation dans leur pratique. L’objectif de cet accompagnement est, dans un premier temps, de substituer au toxique un minimum de sérénité afin que dire et penser deviennent plus accessibles en vue d’une autonomie psychologique et sociale. La notion de relaxation ne se réduit pas au seul attrait de la détente neuromusculaire."
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