Résumé :
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Des facteurs environnementaux et génétiques contribuent aux différences interindividuelles dans la vulnérabilité à initier une consommation, ou à devenir abuseur ou dépendant de divers toxiques. Le clivage entre ces deux sources de variance est largement dépassé. Il n'est plus question de savoir si l'un est plus important que l'autre, mais de plus en plus, grâce à l'approche de recherche d'interaction gène*environnement (G*E), comment ces deux facteurs de vulnérabilité s'organisent. Finalement, la recherche axée sur l'approche G*E revient à dire que si l'on a tellement de mal à percevoir les gènes explicitement impliqués dans la vulnérabilité au développement d'une dépendance, tout autant qu'est difficile de mettre en évidence les vrais facteurs de risque environnementaux (répliqués et spécifiques), la recherche d'une interaction entre ces deux facteurs pourrait être porteuse de résultats plus clairs. Plusieurs exemples seront ici détaillés, montrant combien, à la lumière des travaux en génétique, le concept d'addiction a évolué, pour se rapprocher de plus en plus de la clinique, de la pharmacologie et de l' épidémiologie.
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