Résumé :
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L'éthique juive (halakha) distingue très clairement l'usage occasionnel de l'usage permanent en mettant l'accent sur les raisons qui sous-tendent l'usage. Ainsi, celui qui prend des psychotropes pour oublier, fuir ses problèmes, ses responsabilités individuelles, familiales ou sociales est vu comme quelqu'un qui entre dans le cycle de la dépendance et du danger. À l'opposé, l'usage du vin de la joie (yayin shel simha), par exemple, sera fortement privilégié durant les événements traditionnels et religieux. Ceci étant, comment se construisent les réactions sociales au sein des communautés juives orthodoxes face aux usages de psychotropes de leurs jeunes membres ? Jusqu'à quel point le judaïsme en général constitue-t-il un espace de prévention des modes abusifs de consommation? Face à ces questions, l'auteur privilégie une approche interactionniste au plan sociologique et suggère de considérer certains paramètres pour mieux comprendre ce phénomène complexe.
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