Résumé :
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ObjectifDécrire les changements survenus dans l'accès des ménages à du sel iodé par rapport à divers facteurs socioéconomiques.MéthodesNous avons extrait des données sur le sel de cuisine iodé d'enquêtes par grappes à indicateurs multiples menées en 2000 et 2010. Dans le cadre de ces enquêtes, l'iodation d'échantillons de sel de cuisine a été évaluée à l'aide de kits de tests rapides standardisés qui ont permis d'obtenir des résultats indiquant que le sel n'est pas iodé, insuffisamment iodé (moins de 15 parties par million, ppm) ou suffisamment iodé (plus de 15 ppm). Nous avons calculé les indices d'iodation du sel de cuisine en 2000 et 2010 en tenant compte des poids d'échantillonnage des enquêtes. Nous avons examiné les liens entre ces indices et plusieurs variables socioéconomiques dans et entre les pays.RésultatsNous avons analysé des données provenant de 105 162 ménages en 2000 et 144 018 ménages en 2010. Entre 2000 et 2010, le nombre de ménages consommant du sel suffisamment iodé a augmenté de 6,1% (de 46,3% à 52,4%) en moyenne, mais des différences régionales ont été constatées: ce taux a baissé de 13,0% (de 77,5% à 64,5%) en République centrafricaine, mais a augmenté de 40,4% (de 22,2% à 62,6%) en Sierra Leone. Il a été noté que les améliorations étaient plus importantes dans les zones rurales et au sein des ménages les plus pauvres, mais que des disparités socioéconomiques subsistaient au sein des pays. Les liens entre les changements dans l'iodation du sel et les indicateurs socioéconomiques au niveau national se sont révélés faibles.ConclusionDans l'ensemble, l'accès à du sel de cuisine suffisamment iodé s'est amélioré au cours de la dernière décennie. Il a cependant été observé que les changements variaient considérablement d'un pays à l'autre. Dans de nombreux pays, l'objectif de l'iodation universelle du sel est loin d'être atteint et exige des gouvernements, des organismes bilatéraux et multilatéraux et de la société civile qu'ils renouvellent leurs efforts.
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