Résumé :
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Dans nos sociétés occidentales, les conditions du mourir sont de plus en plus le résultat d’un choix revendiqué au nom du principe d’autonomie. De nombreux pays occidentaux ont légiféré sur la fin de vie, notamment en inscrivant dans leur corpus la possibilité pour toute personne de rédiger des directives anticipées exprimant ses volontés sur sa fin de vie. Celles-ci ne s’appliqueront que si le patient ne peut plus les exprimer directement. Paradoxalement, ce dispositif juridique, qui prend appui sur l’autonomie, est accueilli favorablement par un public qui cependant ne se l’approprie pas. Seulement 2,5 % de français ont rédigé des directives anticipées ! Cet article tente d’analyser ce que nous pouvons qualifier d’échec partiel de ce mouvement. Faut-il alors reléguer les directives anticipées aux oubliettes ou tenter de tirer les leçons de cet échec partiel et remédier à leurs failles pour les intégrer dans un processus d’accompagnement plus souple, plus évolutif, moins normatif mais peut être plus facile d’accès aux patients et s’appuyant sur une relation médecin/patient partenariale ?
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