Résumé :
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En 2009, une organisation à but non lucratif a été constituée par des citoyens de Nagahama, Japon, suite à une étude épidémiologique génétique à l’échelle communautaire, le « Nagahama Zéro(0)-ji Prevention Cohort Project (N0PCP) ». Cette organisation vise à promouvoir la santé en mettant à profit les réseaux sociaux des citoyens. La Charte d’Ottawa pour la Promotion de la Santé affirme l’importance de créer des environnements favorables et de coordonner les relations sociales. Les environnements favorables (des infrastructures) et les relations sociales (ressources) fonctionnent ensemble comme deux dimensions du capital social. Cette étude a cherché à examiner l’association entre la santé telle qu’elle est estimée par les personnes elles-mêmes et le capital social, au niveau individuel et du quartier, et discute de stratégies promotrices de santé adaptées aux conditions locales.Une enquête transversale a été menée en 2011 à l’aide d’un questionnaire à remplir soi-même envoyé par courrier. Les indicateurs du capital social comprenaient tout ce qui avait trait au soutien dans l’environnement (soutien social, liens de voisinage, contrôles sociaux informels, confiance du voisinage, confiance générale et attachement à l’endroit) et aux relations sociales (nombre d’activités, participation à des activités de voisinage, participation à des activités de loisir, et levier social concernant la santé physique, la santé mentale et l’acquisition d’informations de santé). Le capital social au niveau du voisinage ou du quartier a été calculé comme le pourcentage d’individus dans un quartier se situant dans la catégorie à « capital social élevé ». Au niveau individuel, la participation à des activités de loisir, une confiance générale élevée et le fait de discuter des problèmes de santé mentale avec les membres de sa famille étaient associés à une estimation positive de la santé tandis que le fait de discuter des problèmes de santé mentale avec des connaissances avait une corrélation négative. Au niveau du voisinage, un environnement très favorable ne contribuait pas à une bonne santé, tandis qu’un attachement collectif au lieu avait une corrélation positive. Il n’y avait pas de différences de santé significatives entre les régions.Les résultats de cette étude suggèrent que les activités de promotion de la santé doivent chercher à promouvoir le développement de liens empathiques à travers les réseaux individuels, en amenant les individus qui ont besoin de soutien dans des lieux compatibles. L’attachement au lieu, à l’endroit de vie doit être intégré dans les activités comme un outil important et efficace
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