Résumé :
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L'éthique du soin en gérontologie correspondrait à la conception que nous avons de la dignité de chaque personne et des droits de chaque personne à recevoir des soins. L'éthique oblige également à réfléchir à la question de savoir de quels soins chaque personne peut bénéficier. Indirectement, il s'agit de la place de chaque personne dans la société : le vieillard, même affaibli par la maladie et les infirmités fait-il toujours partie de la société ou bien en est-il plus ou moins sournoisement exclu au même titre que bien d'autres déviants Le vieillard malade ou handicapé pose finalement peu de questions éthiques proprement spécifiques, relativement à ses capacités de choix, de refus ou de consentement, aux risques d'incompréhension de la part de ses entourages familiaux ou professionnels, aux situations de maltraitance ou de mal traitance auxquelles il peut se trouver confronté. Cependant, la combinaison de la faiblesse liée à son état de santé, des conséquences de l'accumulation des années, des expériences, des pertes fait que ces quesitons s'ajoutent les unes aux autres autour de lui et que les habitudes individuelles comme les traditions collectives rendent malaisées la mise en oeuvre de principes théoriquement admis et a fortiori celle de principes nouveaux sur les droits et les libertés de toutes personnes, y compris les plus dépendantes.
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