Résumé :
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- Bien mourir- demeure une sorte de rêve, de création, dont la description est très liée à l'image sociale qui en est faite. Les gens interrogés souhaitent massivement mourir dans leur sommeil ou, à défaut, cesser subitement de vivre. La longue agonie, les états crépusculaires prolongés font peur, au moins autant que les survies en situation de grande dépendance ou de grande douleur. Le mourir serait-il plus effrayant que la mort elle-même ? - Bien mourir- , c'est peut-être pour certains, abandonner la vie, glisser, aussi discrètement que possible, pourd'autres, au contraire, il s'agit de faire un dernier geste, de laisser une trace. Bien mourir serait alors une dernière conjugaison active avant la forme passive définitive. Accompagner, soutenir, prendre soin de celui qui tente de bien mourir, à sa manière à lui, sauvegarder les liens avec les autres, tout en respectant cette entrée en solitude absolue : que peut faire d'autre le vivant ?
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