Résumé :
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Les comportements liés à l'alimentation ainsi que les consommations alimentaires des Français en situation de précarité financière sont analysés à partir des données recueillies par le Baromètre santé nutrition du CFES réalisé en 1996. Les Français disposant de revenus mensuels inférieurs à 4000 francs semblent être plus nombreux à fréquenter la restauration rapide et moins les autres types de restaurant, être davantage seuls lors de chacun des trois principaux repas, consacrer moins de temps au diner, regarder davantage la télévision pendant les repas de midi et du soir, moins favoriser un plat principal au déjeuner au profit d'un fromage ou d'un laitage, et limiter davantage leur diner à un seul plat. Ils sont moins nombreux que les personnes plus aisées à composer leur petit déjeuner de façon - idéale- . Ces Français économiquement démunis achètent davantage en grande ou moyenne surfaces, et composent plus souvent leurs menus en fonction du budget familial. En termes d'aliments, ils sont plus nombreux à ne consommer simultanément ni fruits, ni légumes, ils prennent moins de viande de porc, de poissons et de crustacés, de produits laitiers, de boissons alcoolisées et notamment d'apéritifs avant le déjeuner et le dîner. Cette étude met en évidence chez les Français en situation de précarité financière des comportements et des consommations alimentaires moins en accord avec les recommandations nutritionnelles communément admises, de même, le taux d'obésité élévé observé chez les femmes issues de ces ménages apparait élevé.
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