Résumé :
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"Les adolescents sont des êtres complexes dont l'identité, en cours de construction, est encore fragiles. L'entourage de jeunes, la famille, les proches, les ""amis"", surtout font partie de cette identité émergente. C'est pourquoi le décès d'un pair, d'un(e) ami(e), pendant l'adolescence, va susciter une angoisse particulièrement importante chez le jeune : angoisse de la perte en elle-même, du sentiment d'abandon, angoisse de culpabilité d'être encore là quand l'autre n'est plus, angoisse enfin de la prise de conscience de sa propre mort. Les difficultés à faire face à la perte et les capacités à faire le deuil de l'ami(e) disparu(e) vont dépendre de plusieurs facteurs, dont les circonstances du décès ( qui peuvent être dramatiques au regard de la cause en elle-même quand il s'agit d'un suicide), mais aussi de la nature et de la qualité de la relation avec le/la disparu(e) au moment du décès, ainsi que du type de soutien dont pourra bénéficier le jeune de son entourage.|Quoi qu'il en soit, la disparition brutale d'un(e) ami(e) bouleverse profondément celui ou celle qui ""reste"", qui risque alors de ressentir une grande détresse et de manifester en excès émotionnel, nécessitant d'être entendu et contenu. Il s'agit alors, en tant que professionnels de l'adolescence, de trouver, entre banalisation désubjectivante et dramatisation excessive, "" l'attitude juste "" pour aider le jeune à traverser cette épreuve."
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