![Grossesses non prévues, violences sexuelles et contraception chez les femmes consommant du cannabis ou d’autres substances psychoactives illégales en Île-de-France : données du Baromètre Santé 2016](./styles/zen/images/no_image.jpg)
Titre : | Grossesses non prévues, violences sexuelles et contraception chez les femmes consommant du cannabis ou d’autres substances psychoactives illégales en Île-de-France : données du Baromètre Santé 2016 (2020) |
Auteurs : | Catherine Embersin-Kyprianou, Auteur ; A. Yermachenko, Auteur ; V. Massari, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique (Vol. 68 n° 1, Février 2020) |
Article en page(s) : | pp. 9-15 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Position du problème
Les femmes qui ont des consommations de produits psychoactifs pourraient avoir plus de grossesses non prévues et des difficultés d’accès à une contraception fiable que celles qui n’ont pas ce type de consommation. Les données sur ce sujet en population générale sont rares, particulièrement en France. Méthodes Cette étude s’appuie sur les données du Baromètre Santé 2016 recueillies auprès de femmes âgées de 15 à 49 ans, vivant en Île-de-France (n=1626). Les consommations de produits psychoactifs illégaux (cannabis, substances utilisées par voie intranasale ou intraveineuse) ont été évaluées au cours de la vie et, pour le cannabis, au cours des 12 mois précédant l’enquête. Les grossesses non prévues ont été renseignées au cours des cinq ans précédant l’enquête, l’utilisation de la contraception d’urgence, l’interruption volontaire de grossesse (IVG), et l’expérience de violences sexuelles au cours de la vie. Nous avons également étudié le nombre de partenaires sexuels dans les 12 mois précédant l’enquête et le type de contraception utilisé. Les analyses ont été menées à l’aide de modèles de régression logistique pondérés, en ajustant sur les caractéristiques sociodémographiques et la consommation quotidienne de tabac. Résultats Les femmes rapportant des consommations de produits psychoactifs illégaux avaient une probabilité plus élevée que les non-consommatrices d’avoir eu une grossesse non prévue dans les 5 ans (OR associé au cannabis au cours de la vie : 1,61, IC à 95 % 1,00–2,58), d’avoir utilisé une contraception d’urgence (ORs de 2,20 à 2,90), d’avoir eu une IVG (OR associé au cannabis au cours de la vie : 1,77, IC à 95 % 1,26–2,49), et d’avoir subi des violences sexuelles (ORs de 1,87 à 3,14). Elles avaient aussi plus de partenaires sexuels que les non-consommatrices, mais ne différaient pas en termes de mode de contraception utilisé. Conclusion En population générale, on observe des liens entre consommations de produits psychoactifs illégaux par les femmes et probabilité accrue de grossesse non prévue et de violences sexuelles. Ces résultats devraient être portés à l’attention des professionnels de santé en contact avec les femmes, afin de repérer celles qui ont des conduites addictives et identifier leurs besoins de santé sexuelle et reproductive. |
Catalogueur : | RESOdoc |
En ligne : | https://sites.uclouvain.be/reso/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=998063 |
Exemplaires (1)
Cote | Code-barres | Support | Localisation | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
RESO J.21 | RE65681749 | Bulletin | RESOdoc | Consultation sur place Disponible |