Résumé :
|
Introduction : l’étude des pratiques festives d’alcoolisation dans leur contexte territorial, social et temporel de production peut permettre d’accéder aux logiques qui les guident et peut contribuer au développement de la prévention. Méthode : une recherche quantitative descriptive locale (in situ) a été réalisée auprès de 120 personnes recrutées pendant leur participation à une soirée dans deux quartiers festifs de Marseille (la Plaine et le Vieux-Port). Le questionnaire portait sur la dernière soirée festive et comprenait des questions sur leurs caractéristiques sociodémographiques, leurs pratiques festives, les raisons associées et les conduites préventives adoptées. Résultats : parmi les personnes interrogées (âge moyen 24,6 ans), 86 % déclarent résider dans les quartiers festifs investigués. Durant leur dernière soirée, les individus déclarent avoir fréquenté en moyenne deux lieux festifs. Le nombre moyen d’unités d’alcool (UA) consommées déclaré est de 10,25 UA. Les personnes déclarent également avoir consommé du cannabis (43,3 %) et d’autres produits illicites (21,7 %). Les résultats font apparaître des logiques territoriales qui s’expriment à travers des pratiques de consommation, des enjeux motivationnels et des stratégies de prévention spécifiques aux quartiers festifs investigués. Le traitement cartographique des données permet d’appréhender les dimensions territoriales dans l’organisation de l’offre festive et les modes d’appropriation des espaces par les individus. Conclusion : cette étude souligne l’intérêt d’appréhender le processus de territorialisation des alcoolisations festives et publiques pour comprendre les enjeux stratégiques, motivationnels voire communautaires qui président aux pratiques des personnes présentes sur les territoires festifs. Ce type d’étude peut constituer un outil au service de la prévention et de la réduction des risques et des dommages.
|