Résumé :
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La plupart des travaux sur la réduction des risques (RdR) s'intéressent aux dispositifs et outils liés à la pratique d'injection, négligeant ces outils relationnels que sont l'entretien individuel et le counselling. Ceci laisse supposer une dépréciation de leur rôle d'étayage de la réflexivité des personnes sur leur relation à l'usage de substances illicites et de leur impact sur les pratiques et les trajectoires d'usage, tant par les chercheurs que par les intervenants de RdR. Si cette dépréciation reste à vérifier, d'autres éléments relevant du contexte culturel et historique compliquent son utilisation: la stigmatisation de l'usager de substances illicites, les représentations et affects des intervenants à son endroit, la rationalisation de l'activité des structures de RdR. Cet article de réflexion s'appuie sur l'expérience de l'auteur en tant que bénévole de réduction des risques en rave et free party et sur une thèse en cours de finalisation sur l'expérience de l'usager chez les participants.
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