Résumé :
|
À partir d’une longue expérience pratique, l’auteure présente trois situations cliniques de jeunes confiés en accueil familial : l’une pour un adolescent en 1980 et deux pour des plus jeunes, enfant et préadolescent, qui se situent en 2015. Cette présentation à trente-cinq années de distance permet de mesurer l’évolution de la prise en charge en tenant compte de la parole de l’enfant, mais aussi ses limites, quand la recherche de la vérité factuelle et le traitement judiciaire prennent le pas sur la prise en compte de la subjectivité de l’enfant et de son univers mental en construction. L’enfant, alors, comme le souligne l’auteure, court le risque « d’être pris au mot », piégé par une logique qui va le dépasser et dont les professionnels ont bien du mal à le prémunir.
|