Résumé :
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Sous le soleil du quartier du Roucas Blanc à Marseille, issu en droite ligne d’un roman de Pagnol, les anciens racontent aux plus jeunes des histoires provençales. C’est sans doute de là que je tiens ma vocation de thérapeute narratif. La Provence, c’est la tradition orale, c’est lorsque la forme du dire prend de l’importance. Lorsqu’on raconte quelque chose à quelqu’un, puis à quelqu’un d’autre, et à un autre encore en amplifiant certaines choses, en sélectionnant d’autres pour produire un effet, on fait de la littérature orale. Cet usage de l’oralité, c’est l’âme de la Provence, l’art narratif est un art dramatique : il met en jeu la voix, le corps, la personnalité du conteur et aussi le public qui attend, adhère, censure ou retient et dans lequel quelqu’un peut être à son tour conteur. L’identité provençale réside dans cet art rhétorique et conversationnel ! C’est ainsi que j’en suis venu naturellement à exercer dans ma pratique clinique avec les thérapies narratives.
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