Résumé :
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La situation des mineurs non accompagnés interpellent autant par la violence des trajectoires dont ils témoignent que par les difficultés de prise en charge qu’ils rencontrent. L’effet de sidération que leurs récits provoquent parfois, associé à la logique administrative à l’œuvre dans leur accompagnement, se conjuguent pour mettre à mal toute émergence ou prise en compte de l’opération adolescente dans leurs difficultés. C’est cette logique adolescente et les effets des événements rapportés par ces jeunes sur celle-ci qui sont interrogés ici. Ces effets, c’est l’orientation du propos ici, se signent d’un profond réaménagement sous le mode de l’effraction, du rapport d’un sujet aux « savoirs insus » qui le traversent, à une période où l’adolescent se débat pour qu’ils le restent, afin d’y trouver cause à son désir. Le dévoilement de cet espace d’innocence, que prend le risque de tout exil, n’est pas sans impliquer le surgissement de la honte face à l’exhibition de ces violences, et ses conséquences dans le rapport à la fois, à la parole et au transfert à l’analyste.
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