Résumé :
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À La Réunion, le contexte social précaire est marqué par la présence des addictions à l’alcool, aux drogues et aux jeux. Cette étude de cas s’intéresse à un centre d’hébergement de personnes sans domicile fixe (SDF) (N = 3; 30-60 ans; durée étude 2 mois) pour analyser la nature de leur vulnérabilité au regard des liens créés par les personnels médicaux (médecins, psychiatres), les soignants (infirmiers addictologues, aides-soignantes, kinésithérapeutes…) et les travailleurs sociaux. L’étude vise à décrire la manière dont les « accueillants » tentent d’écouter et d’accompagner les SDF dans leurs trajectoires de vie pour leur proposer un mieux-être. La démarche ethnométhodologie basée sur l’observation participante et clinique permet de trianguler les données: 1) observation participante de l’accueil, 2) analyse des gestes professionnels des intervenants, 3) entretiens avec les professionnels, 4) récits de vie biographiques des SDF. Les résultats montrent que l’inclusion sociale rencontre une difficulté à passer de l’accueil à l’accompagnement chez ces personnes vulnérables : c’est in fine le regard accordé au SDF dans sa singularité et son altérité qui recrée du lien social et le porte vers un mieux-être.
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