Résumé :
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Le souci de peser dans la relation d’aide conduit à privilégier les positionnements les plus efficaces. L’empathie est le concept le plus préconisé. L’empathie n’intervient qu’en second lieu, après l’entretien d’histoire, au fil des séances. La congruence, proposée par Rogers, en est très proche. Plusieurs situations cliniques, détaillées dans le texte, suspendent ou altèrent la relation empathique. Certaines sources d’empathie sont insuffisamment exploitées : le compagnonnage, la reconnaissance. La place de la neutralité bienveillante est à reconsidérer. Légitime lors de la première rencontre, elle est également appropriée dans d’autres situations cliniques. Plusieurs attitudes relationnelles s’éloignent de l’empathie : la bienveillance universelle, la passion victimaire, la complaisance, l’identification compassionnelle. D’autres attitudes s’opposent à elle, de l’indifférence à la pitié. Le discours du soin et de la prévention n’est pas exempt de critiques. L’examen de l’empathie serait incomplet en l’absence de prise en compte des pièges plus ou moins spécifiques de la problématique alcoolique, certains étant sanctionnables du point de vue juridique. Les conditions techniques de l’empathie sont-elles réunies aujourd’hui dans la relation d’aide en alcoologie ? La réponse est non.
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