Résumé :
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Les professionnels de santé recommandent l’abstinence de tabac. Mais au vu de l’évolution du concept de consommation contrôlée, la question d’une baisse du nombre de cigarettes fumées par jour se pose. Cette stratégie ne s’accompagne que d’effets modestes sur la santé, et uniquement sur des paramètres cliniques secondaires et biologiques, sans impact mesurable en termes de morbidité et de mortalité, parce que 1) ce n’est finalement pas la consommation quotidienne, mais bien le nombre d’années d’exposition au tabac qui conditionne le risque de maladies et 2) en fumant moins de cigarettes, les fumeurs pratiquent le phénomène de compensation qui permet d’augmenter le rendement de l’extraction de nicotine d’une cigarette et parallèlement celle des autres produits toxiques. Seule l’option d’une administration combinée avec des substituts de nicotine pourrait éventuellement éviter cet écueil. À l’instar d’autres substances, aborder la diminution du tabagisme dans un premier temps plutôt que l’abstinence a pourtant des effets bénéfiques pour une démarche ultérieure vers l’abstinence. La réduction du tabagisme peut donc être considérée comme une étape intermédiaire ou une transition vers l’abstinence de nicotine. Un point est proposé sur les produits fournissant de la nicotine, autres que les cigarettes fumées : snus, inhalateur, vaporisateur, cigarette électronique.
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