Résumé :
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Les défenseurs d’une alimentation alternative à l’industrie agroalimentaire se voient souvent opposer l’argument économique classique : « Bien manger, ça coûte cher ». Mais manger des produits sains, locaux, vides d’intrants et remplis de sens, coûte-t-il nécessairement plus cher ? L’alimentation low cost ne fait-elle pas l’économie dangereuse de la prise en compte des externalités négatives ? Finalement, quels mécanismes influent sur la fixation d’un prix, aux niveaux public et privé ? La présente publication esquissera une réponse à ces questions en remettant en perspective notre perception du prix de la nourriture. Une remise en contexte de notre système agro-alimentaire dans une économie globalisée, où le temps et l’argent consacrés à se nourrir diminuent sans cesse, montrera à quel point les prix des produits sont détachés de l’économie réelle. Ils masquent également une série de subventions, notamment à travers la PAC, ainsi que des jeux de négociations inégaux menés par une poignée de multinationales. Finalement, nous montrerons que cette alimentation low cost cache une série d’externalités négatives – environnementales, sanitaires, sociales, éthiques – qui n’apparaissent pas à la caisse, mais que nous finirons néanmoins par payer tôt ou tard
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