Résumé :
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La souffrance psychique, qui naît isolément ou peut accompagner des douleurs physiques, est universellement répandue. Elle prend cependant souvent une dimension telle qu'elle altère durablement la vie psychique d'un individu. Toutes situations banales (solitude, compétition professionnelle, exigences scolaires, ruptures amoureuses...), quotidiennes, négligées plutôt que négligeables sont douloureuses, inhibantes pour le fontionnement psychique, et dommageables. Ces constatations impliquent un effort médical, médico-social, bref de santé publique, important qu'on pourait appeler la revalorisation des névroses. La prise en compte de leur importance, individuelle et collective, entrainerait un effort de redéfinition clinique, un effort de evaluation des malaises et de leur coût social, comparé au coût de traitements jugés souvent trop lents, une estimation des actions de prévention souhaitables, une meilleure adéquation des soins proposés.
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