Résumé :
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À l'heure où l'on souhaite plus que jamais enfermer (dixit les dispositions légales prises afin de limiter les «balades» hors IPPJ suite à l'affaire Marius) et exclure pour mieux réinsérer, l'IPPJ de Jumet prône, a contrario, un projet institutionnel particulier : permettre à des jeunes qualifiés de «délinquants» de suivre une scolarité extra-muros. Cette philosophie résolument moderne n'est pourtant pas novatrice - cette expérience perdure depuis 1948 - et se veut toujours révolutionnaire surtout ces derniers temps. Cependant et malgré ce climat ultra-sécuritaire, l'IPPJ de Jumet n'a pas choisi d'abdiquer devant les prescriptions de la nouvelle pénologie, ceci malgré leur contenu très racoleur auprès du grand public. Si la sortie encadrée de Marius est perçue comme scandaleuse, que dire alors de l'autorisation quotidienne accordée à la douzaine de jeunes (placés en section éducation ouverte à Jumet) en vue de se rendre à l'école, seuls... Est-ce là leur nouveau délit, prétendre un jour à recouvrer la «vraie» vie
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