Résumé :
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Le Congrès de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) était intitulé : Penser l’incertain (Rabat, juillet 2012). Ce choix invitait à penser les nouvelles formes d’un phénomène ancien, inhérent aux relations entre les individus et les groupes, et à leur indétermination partielle. Ces incertitudes ont été réfléchies depuis longtemps et elles ont donné lieu dans l’histoire à toutes sortes de rituels, mais aussi à des comportements et des stratégies sociales de précaution et de solidarité. Elles ont abouti par exemple à la mise en œuvre d’obligations qui s’imposent et que l’on impose, au motif d’un risque ou d’une incertitude, avec la création de systèmes d’assurances, la survivance ou le retour de croyances magico-religieuses censées réguler cet incertain, ou le conjurer, en proposant des possibles. Des institutions sont apparues, avec la fonction sociale explicite de réduire ces incertitudes, ce qui provoque des stratégies d’acteurs, individuels et/ou collectifs, participant à cette régulation sociale – ou cette gouvernance – de l’Être-ensemble. […]|Ce dossier rassemble une douzaine de communications parmi la vingtaine qu’a compté le Congrès. [Introduction de l’édito]
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