Résumé :
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"L'aggravation des inégalités de richesses enregistrée ces dernières décennies - entre les pays et à l'intérieur de la plupart des pays - s'impose comme l'effet sociétal majeur de la globalisation de l'économie et signe, en cela, l'échec d'un modèle de développement planétaire, inique et inefficace. Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en se focalisant sur l'absolue pauvreté sans questionner les richesses des plus nantis, ont pourtant largement ignoré ce constat. En effet, ""transformer des pauvres absolus en pauvres relatifs - voilà le projet des OMD - est parfaitement compatible avec la montée des inégalités"" (Voituriez et Chancel, 2015). De ce point de vue, ces objectifs entretiennent l'idée, couramment brandie par les tenants du néolibéralisme, selon laquelle les inégalités économiques et sociales sont acceptables dès lors qu'elles profiteraient, par effet de ruissellement, aux plus démunis. Après les résultats mitigés rencontrés par les OMD dans la réduction de la pauvreté, que peut-on attendre du nouvel agenda international pour le développement, en matière de lutte contre les inégalités ?"
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