Résumé :
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Le point de départ du cheminement qui a mené à cette question, ce sont les constats répétés et souvent douloureux des multiples transformations que connaît le champ social et médico-social de manière accélérée. Ces transformations affectent la nature de la relation d'aide et produisent des effets sur la population générale et sur les publics les plus défavorisés en particulier. Mais aussi sur les professionnels que nous sommes. C'est pour ne pas rester seuls avec ces constats, pour dépasser l'impuissance qu'ils engendrent que quelques professionnels de la santé et de l'aide sociale ont imaginé mettre en place un groupe de travail pour mieux comprendre d'abord, pour partager ensuite, pour dépasser enfin, ce que Spinoza qualifiait de passions tristes. Ces moments où nous sommes les plus éloignés de notre puissance d'agir, où nous sommes aliénés, livrés à la superstition (et je ne peux m'empêcher de penser que la croyance en l'indépassable de la forme actuelle de nos sociétés en est une forme) et aux tyrans.
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