Résumé :
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[...] Entre le 1er mars 2004 et le 1er mars 2010, le nombre de condamnés portant le bracelet électronique a presque quadruplé, passant de 278 à 928 bénéficiaires. Et ce plébiscite ne semble pas prêt de s'arrêter. Comme nous vous l'expliquons dans un article de la rédaction du JDJ, la note de politique gouvernementale de la nouvelle ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, prévoit une diversification des usages de cette mesure, qui n'est, jusqu'à aujourd'hui, qu'une modalité d'exécution des peines. [...]|Pierre Reynaert, conseiller général f.f. à la Direction Générale des Maisons de Justice, qui inscrit ce mouvement dans la fascination de nos sociétés pour le tout technologique, s'interroge pourtant sur la réelle plus-value de la surveillance électronique dans une perspective de réinsertion.[...] Delphine Vanhaelemeesch, chercheuse au Fonds pour la recherche scientifique en Flandre et attachée à l'Institute for International Research on Criminal Policy de l'Université de Gand, propose quant à elle les premiers résultats d'une recherche qu'elle mène sur l'entourage des condamné(e)s placés sous surveillance électronique, et notamment les enfants.[...] Enfin, dans un entretien accordé au JDJ, Marie-Sophie Devresse, professeure à la Faculté de droit et de criminologie de l'UCL, explique que la comparaison systématique entre la surveillance électronique et la prison provoque presque inévitablement un plébiscite en faveur de la première, jugée plus clémente. Mais elle oblitère en même temps les effets problématiques engendrés par la mesure elle-même et tend à paralyser le débat.
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