Résumé :
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À l’adolescence, les jeunes vont acquérir une certaine autonomie. Dans le domaine de la santé, cette autonomisation nécessite certains préalables comme une estime de soi suffisante, une éducation à prendre soin de soi. Elle se fait en remaniant progressivement la place des différents acteurs de la consultation : celle de l’adolescent qui va désormais être au cœur de la consultation dans une relation duelle avec le soignant basée sur la confidentialité, celle des parents qui vont, de fait, passer en arrière-plan mais avec encore un rôle fondamental de soutien pour leur enfant, et celle du soignant qui se doit d’aider chacun à trouver sa juste place. L’absence de parents mobilisables, loin de faciliter le processus d’autonomisation, me semble au contraire le rendre plus délicat, avec un risque accru de rupture dans les soins qui oblige les professionnels gravitant autour de ces adolescents à être beaucoup plus vigilants et créatifs pour proposer malgré tout l’accompagnement de qualité dont ils ont besoin.
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