Résumé :
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Dans un contexte de radicalisation de la politique policière en matière de contention et de répression des « zones urbaines sensibles » depuis au moins une décennie, en s’appuyant sur les résultats d’une longue enquête sociologique réalisée conjointement dans des écoles de police et dans des quartiers populaires, cet article analyse la réalité des rapports entre la police et les habitants de ces quartiers. Dans la pratique, à partir de l’étude des représentations, des modes d’action et des interactions de policiers, d’acteurs sociaux et d’habitants de territoires considérés comme dangereux, nous décrivons les processus qui produisent un rapport de défiance et de réification réciproque, interrogeons la socialisation et la mobilisation de l’usage de la force policière et formulons quelques préconisations pour passer d’une « police de guerre » à une « police de paix ».
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