Résumé :
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[...] La reconnaissance du rôle essentiel des aidants est un marqueur puissant de l’évolution de la relation entre les malades et leurs proches et le monde médical. Les malades et leurs proches sont engagés dans un processus de reconnaissance citoyenne. Il oblige les médecins et l’ensemble des soignants à mesurer que le soin n’est pas qu’une affaire de technique et de normes, mais impose aussi les usages, les représentations, l’échange et la relation avec la personne malade ou en déficit d’autonomie et son entourage. Le soin n’est rien sans sollicitude, écoute et empathie. Pour autant, la reconnaissance des aidants et la société de l’accompagnement ne se trouvent-elles pas face au risque de justifier le déclin des solidarités sociales collectives au nom de la morale individuelle et de la responsabilité d’individus qui seraient autonomes par rapport à leur environnement ?
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