Résumé :
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Cet article clinique rend compte de trois thérapies familiales autour de la problématique de l’anorexie-boulimie. Le traumatisme de la mort, quand celle-ci n’est pas « envisageable », nous semble être le point commun de ces trois familles. Non de la mort en tant qu’entité, mais de la mort en tant que perte et rupture d’un lien familial. L’auteur fait l’hypothèse, en ce qui concerne ces familles et leur histoire, d’une impossible incorporation familiale de la mort à travers le deuil en raison d’une défiguration princeps des visages de l’attachement, d’une part, et de la séparation, d’autre part. Cette incorporation psychique impossible prive la famille d’un corps qui lui soit propre et suscite une symptomatologie corporelle liée à l’incorporation alimentaire.
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