Résumé :
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La dépendance affective se caractérise par une angoisse affective (l’attachement en insécurité) et la dépendance à l’autre qui associe une faible estime de soi et un besoin de réassurance. Cet article propose une réflexion autour de la définition de la dépendance affective, comprise par certains comme une addiction, et la confusion engendrée par ses différentes dénominations. Elle prend ses racines dans l’enfance et les avatars des relations primordiales où la dépendance serait le rapport d’une personne tributaire à une autre avec un attachement lié par l’insécurité. Elle est liée à des facteurs familiaux (des comportements surprotecteurs ou très autoritaires), des facteurs culturels, et socio-environnementaux. Il semble, en effet, qu’un traumatisme émotionnel dans l’enfance puisse engendrer des modifications épigénétiques laissant une «empreinte» sur les circuits préfronto-limbiques, substrats neuronaux des réactions émotionnelles. Des expériences de stress précoces altèrent également les systèmes régulateurs de l’axe du stress et les voies ocytoninergiques en lien avec l’attachement. La dépendance affective est associée à un risque accru de violence physique et psychologique. L’objectif pour le praticien est de proposer un travail de restauration de l’estime de soi et des stratégies thérapeutiques ciblées vers l’autonomie.
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