Résumé :
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Conduite socialement valorisée, le bronzage peut, comme d’autres comportements, faire l’objet d’une dérive addictive. Cette réflexion fait suite à l’observation de nombreux dermatologues qui rapportent, à propos de leurs patients, des difficultés pour réduire, contrôler ou arrêter leurs séances de bronzage en cabine malgré l’annonce d’un diagnostic de mélanome. Une revue de littérature a été menée sur le bronzage excessif en cabine en effectuant une recherche sur Medline, EMBASE, psycINFO, Google Scholar avec les mots clés seuls ou en combinaison : Tanning, Addiction, Dependence, et Sunbeds afin d’étudier la pertinence du modèle addictif. Nous avons sélectionné des articles de langue anglaise et française parus entre 1974 et 2012. Le bronzage excessif en cabine n’est pas présent dans les classifications internationales de psychiatrie, mais pourrait être rattaché au modèle addictif. Il n’existe pas actuellement de consensus sur la définition du concept, ni de recommandations sur la prise en charge de ce trouble. Aucune publication sur la psychopathologie n’a été retrouvée dans la littérature, bien que certaines hypothèses puissent être avancées. D’autres études devront être menées sur le plan psychopathologique, neurobiologique et de la prise en charge de ces sujets afin d’améliorer notre compréhension du bronzage excessif en cabine.
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