Résumé :
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Depuis une trentaine d’années, la notion de médiation a fait l’objet de nombreux travaux (enquêtes, monographies, évaluations...) dans diverses disciplines des sciences humaines et sociales. Elle a aussi connu une certaine vulgarisation […] Elle caractérise […] un ensemble d’activités ayant à voir avec les relations sociales, intra ou inter-organisationnelles, intra ou interfamiliales... et avec les problèmes divers affectant ces relations: problèmes de socialisation, d’intégration sociale, de confrontation de références et de comportements culturellement hétérogènes, de détérioration de liens sociaux et relationnels dans divers secteurs. Ces activités peuvent, pour l’essentiel, être assimilées aux fonctions facilitatrices et régulatrices du système social et contribuer au renforcement d’un aspect important de l’idéologie dominante de notre société, à savoir la croyance dans le développement infini du progrès technique et social et la conviction d’une possible actualisation d’un idéal de société démocratique et pacifique régie par les valeurs du dialogue, du compromis et de la coopération. La psychosociologie américaine de l’après Seconde Guerre mondiale en avait dessiné à grands traits les contours.|Les contributions [de ce dossier] (sauf une) s’attachent à montrer comment ces activités interviennent dans divers cadres sociaux, comment elles tendent à se diversifier et à trouver de nouvelles efficacités opératoires, dans les entreprises, le système éducatif, les municipalités, les familles, les institutions d’orientation professionnelle. La dernière contribution, exclusivement théorique, se propose de démontrer l’utilité et la « fonctionnalité » de l’idée et du concept de médiation dans la compréhension de la dynamique intrapsychique. […] [Extrait de l’introduction]
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