Résumé :
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L’impact psychique est réel pour toute personne ayant à pénétrer dans une maison de retraite, qu’elle y entre en tant que professionnel, visiteur et surtout résident. Ce lieu de vie est investi avec réticence, d’une manière générale, la question de l’accompagnement du vieillissement reste problématique et la dimension humaine est souvent évacuée – au profit de considérations financières –, comme elle l’est, bien sûr, dans tous les domaines où la prise en compte de l’individu devrait primer sur le collectif. Mais ce phénomène est ici poussé à l’extrême du fait de cet impossible et insupportable à penser, pour chacun, sa propre finitude. […]|Comment faire pour que l’entrée en maison de retraite ne coïncide pas avec la disparition symbolique de la personne, la fin de son histoire? Difficile, en effet, de percevoir une continuité du sentiment d’existence, quand on est destitué de toute responsabilité pour soi-même ou vis-à-vis d’autres, soumis à des contraintes institutionnelles. […]|Comment l’institution peut-elle permettre de tenir encore une place au sein de sa propre famille ? Et comment peut-elle soutenir cette famille dans cette nouvelle étape et aider chacun de ses membres dans cette difficile élaboration? [...] Des solutions s’élaborent, des dispositifs d’accompagnement et d’accueil se mettent en place localement, des professionnels œuvrent dans ce sens et, comme les auteurs de ce dossier, y consacrent leur réflexion professionnelle. [Extrait de l'introduction]
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