Résumé :
|
Est-il nécessaire de rappeler que toute la vie psychique va s’étayer sur le corps? Sans ce corps, il n’y a pas de vie. Nous en sommes dépendants. Or, en ce début de XXIe siècle, l’essor de la médecine se poursuit par une expansion de la techno-médicalisation. La conséquence de ce développement en est alors le morcellement du corps humain en lien avec l’hyperspécialisation. […]|L’hôpital est, par excellence, un lieu qui confronte l’Homme à l’existence de son corps, à son propre fonctionnement, un lieu où les changements corporels, qu’ils soient transitoires ou définitifs, secondaires à la maladie, aux traitements ou à l’accident, vont toucher l’individu dans toutes les strates de son psychisme, des plus récentes aux plus archaïques. De tels changements, parfois traumatiques, ne sont pas oubliables, refoulables, symbolisables. C’est alors un sujet dans son corps à corps l’amenant à un retour sur son histoire dans toute sa singularité que le psy va rencontrer. […]|L’ensemble des auteurs de ce dossier vous propose ici un temps pour penser et questionner la spécificité de cette clinique souvent mise à mal dans les services hospitaliers où l’agir est roi. Un temps pour interroger notre travail tant au niveau du cadre que dans nos référents théoriques et donc dans notre identité. [Extrait de l’introduction]
|