Résumé :
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L’auteur présente une conception de la dialectique entre appartenance et identité dans la perspective de la dimension mythique de la famille. Le concept du mythe familial a été revalorisé dans le cadre du renouvellement épistémologique de la psychothérapie systémique, mais aussi, plus récemment, dans les interprétations nouvelles proposées par les découvertes des neurosciences. Le mythe est fondateur soit de l’appartenance familiale, soit, et en même temps, de l’identité individuelle, deux polarités qui sont complémentaires entre elles, dans leur autonomie. Mais il y a des situations dans lesquelles le mythe étant cristallisé et homéostatique, l’appartenance familiale, à travers des liens rigides de loyautés invisibles, devient contraignante pour le développement de l’identité individuelle qui risque d’être bloquée. Cela est évidemment source de souffrance surtout à un âge de grande évolution, tel que l’adolescence. L’utilisation du langage analogique en thérapie (en particulier la méthode de Sculptures du Temps Familial) permet d’explorer cette dimension mythique et de donner à la souffrance des significations nouvelles. Une situation clinique concernant une jeune femme anorexique et sa famille est présentée.
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