Résumé :
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[...] L'article s’intéresse à la place du pardon dans la psychothérapie, son effet sur le psychisme. Le pardon, comme acte volontaire, comme parole à la force illocutoire d’exécution, induit un processus psychique, mais ne s’y substitue pas totalement, il transforme une pensée et parfois s’apparente au processus du deuil. Il brise le cycle infernal de la relation vengeresse et délie l’homme de ses actes. Ainsi, il ne peut être réduit à la seule dimension psychanalytique, d’où l’impératif du complémentarisme: c’est au point de contact de cet acte spirituel et psychique que se produisent le changement et la transformation de la pensée et de la psyché. Son impact est analysé à travers deux vignettes cliniques issues de la consultation transculturelle: dans la première situation, une fille pardonne à sa mère mourante, et dans la seconde une mère morte à son fils survivant.
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