Résumé :
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Méthodologie de formation émergente depuis deux décennies essentiellement, la simulation en santé découle d’un principe selon lequel «la première fois» d’un apprenant ne peut jamais se faire sur le patient. Elle permet d’expérimenter les erreurs et de répéter les gestes de manière reproductible, dans un environnement le plus réaliste possible, sans faire courir au patient un risque socialement de moins en moins toléré. La simulation implique des modalités multiples: des simples jeux de rôle aux mannequins haute fidélité les plus performants. Dans tous les cas, elle répond à une structure très codifiée : briefing, scénario, puis débriefing, ce dernier constituant l’étape clé de l’enseignement où le candidat, par un travail d’autocritique, acquiert des compétences tant techniques que non techniques. Enfin, si la simulation médicale a très clairement fourni les preuves de son efficacité dans l’acquisition d’habiletés, de gestes techniques, de comportements adaptés ou d’application d’algorithmes, elle ne peut, à ce jour, formellement attester d’un bénéfice en termes de qualité des soins prodigués au patient. De nouveaux travaux de recherche s’avèrent donc nécessaires pour valider cette dernière hypothèse qui constitue, en finalité, l’objectif de toute évolution en médecine.
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