Résumé :
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La faiblesse des revenus limite les déplacements en vitesse, nombre, durée et distance et, donc, l’accès à des ressources toujours plus dispersées sur le territoire. Cette contrainte s’exerce aussi indirectement via l’équipement automobile, la localisation résidentielle et une multitude d’inégalités qui sapent la capacité à satisfaire l’injonction sociale croissante à la mobilité. Forte ou faible, en tout cas éprouvante, la mobilité s’engrène dans le cercle vicieux de la pauvreté. Des ajustements contrecarrent celui-ci: compétences spécifiques, arbitrages tactiques, stratégies résidentielles, familiales et professionnelles ou encore valorisation de l’ancrage local. Ces façons de faire diverses suggèrent de mettre l’autonomie plutôt que la capacité de mobilité au cœur des actuelles politiques d’accessibilité.
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