Résumé :
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L’incertitude, le risque, l’insécurité, la précaution, la peur sont devenus des thèmes redondants dans la réflexion des penseurs du monde social contemporain […]. On prête à ces constats d’un état social dysphorique une multiplicité de causes et d’objets : la technologie, l’environnement, la ville, la santé, le politique, le travail, la famille, la globalisation et les menaces qu’elle fait peser sur les États et les populations, les guerres et le terrorisme, […].|Ces discours, parfois conflictuels, qu’inspirent ou confirment malheureusement des situations et des catastrophes objectives ou des mesures politiques inappropriées, débouchent sur des considérations éthiques ou des arts de vivre salutaires. Ils n’en soulèvent pas moins une question. Si l’on en vient aujourd’hui à parler d’une véritable « culture de la peur » (Glassner, 2000), on étudie peu les figures concrètes qu’elle prend dans la vie sociale et les conséquences qu’elle entraîne dans les relations qui s’y nouent. [...]
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