Résumé :
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Trop souvent, en considérant le décrochage scolaire comme la conséquence de l’adoption de conduites à risques, nous partons d’une vision étriquée du lien entre ces conduites et les problèmes d’adaptation scolaire. Ainsi, si un adolescent consomme des produits psychotropes et qu’il a, par ailleurs, des problèmes d’adaptation scolaire, cette consommation sera perçue comme étant en soi la cause du désinvestissement à l’égard de l’école. Or, l’enfant n’arrive pas «indemne» à l’adolescence. Il est lui-même le fruit d’un parcours de vie le prédisposant plus ou moins à l’adoption de conduites à risques et dans ce parcours, l’école occupe une place importante. de même, il y a de multiples usages et conduites à risques et tout usage, toute prise de risque n’a pas d’office une connotation problématique. Évidemment, l’école n’est pas la responsable de tous les maux et, en matière de risques, la famille et les amis ne sont pas en reste. Les jeunes ne sont pas non plus des «extraterrestres» et leurs conduites sont aussi le reflet de nos sociétés. Il n’en reste pas moins qu’on minimise le rôle déterminant de l’école qui peut favoriser ou, au contraire, atténuer les prédispositions du jeune à adopter des comportements à risques , comportements dont l’éclosion lors de l’émancipation adolescente n’est au final que la partie visible de l’iceberg.
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