Résumé :
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[...] Le concept de formes de vitalité produit un effet extrêmement stimulant, et pourtant il ne me semble pas jusqu’à maintenant avoir eu la fécondité qu’il mérite. La nature problématique de ce concept tient au fait qu’à la fois il nomme une connaissance implicite des plus communes, et qu’en même temps il se situe à un niveau d’abstraction notable, malgré les capacités de Stern d’imager et d’exemplifier ses concepts. De plus, une question étroitement associée est celle des affects. Stern fait une différence très nette entre les affects de vitalité et les émotions, mais la question générale du sens et de la nature des affects et des émotions est difficile et ne fait pas consensus, que ce soit entre les psychologues/philosophes de l’esprit ou entre diverses écoles psychanalytiques. De son côté, Stern, depuis la première description de l’accordage affectif en 1984, jusqu’au livre de 2003 Le moment présent en psychanalyse, parle préférentiellement d’affects de vitalité. Mais dans son dernier livre consacré aux formes de vitalité (2010), le terme d’affect est très peu utilisé. Nous n’aurons pas l’espace ici pour approfondir cette question importante.
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