Résumé :
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L’encéphalite auto-immune à anticorps antirécepteur N-méthyl-D-aspartate du glutamate (NMDA-R) est une pathologie grave, de description récente et touchant principalement de jeunes patients. Le diagnostic repose sur une triade clinique associant troubles psychiatriques d’installation brutale, épilepsie et troubles mnésiques antérogrades, sur l’imagerie cérébrale par résonance magnétique ainsi que sur la présence d’anticorps anti-NMDA dans le sang et le liquide céphalorachidien. Le traitement consiste en la résection d’une tumeur parfois associée et la prescription d’immunosuppresseurs sur une longue durée. Nous rapportons l’observation d’une jeune patiente de 17ans, admise en urgence pour malaise, avec bilan étiologique retrouvant une méningite virale bénigne rapidement résolutive biologiquement. Cliniquement, la patiente présente des troubles du comportement avec agitation, hypomanie alternant avec des phases de catatonie et angoisse massive nécessitant la prescription de psychotropes ainsi que l’orientation en unité psychiatrique. Le diagnostic d’encéphalite limbique n’est posé que trois semaines plus tard, suite à l’apparition de crises d’épilepsie graves nécessitant un passage en réanimation. Un traitement par antiépileptiques et immunosuppresseurs est alors mis en place. Puis, après amélioration clinique, une prise en charge en centre de rééducation est débutée. Après un rappel neurobiologique, nous décrivons la clinique de la catatonie et son évolution dans le DSM-V puis nous évoquons la complexité diagnostique de cette pathologie.
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