Résumé :
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L'évolution sociale et politique a conduit notre pays à deux attitudes contradictoires. La décentralisation et la nouvelle distribution des compétences a entraîné la création de services d'action sociale départementaux dont les rapports les uns avec les autres ne sont guère évidents, ce qui amène des disparités dont certaines sont assez fortes et à une parcellisation de l'action sociale, que ne parviennent plus à réguler suffisamment les services de l'État. En même temps que se produit cet éclatement à travers nos divers territoires, on s'aperçoit que la politique sociale ne saurait se limiter à l'action sociale. Elle touche de nombreux autres secteurs: justice, jeunesse, éducation, environnement, immigration, travail, santé, loisirs, sans oublier les finances. Si les territoires géographiques sont dispersés, les territoires de compétences auraient besoin de se rapprocher pour mener un politique claire, qui permette vraiment de lutter contre l'individualisme et faire société, car il n'y a pas de citoyenneté sans sentiment d'appartenance. Pris entre ces deux éléments, saurons-nous les dépasser pour trouver une nouvelle harmonie sociale? Cette question est au cœur des réflexions issues du colloque, organisé en janvier 2011 à Aubervilliers, intitulé «Faire société autrement ». C'est en travaillant sur nos différences mais aussi sur nos valeurs de base, telles que notre constitution les rappelle - liberté, égalité, fraternité, laïcité - ce qui fait de notre État un État social, que nous pouvons tisser ensemble les liens utiles et faire de chacun de nous un citoyen. [...]
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